Prébiotiques et probiotiques à Dakar : alliés du microbiote pour votre santé
Découvrez comment prébiotiques et probiotiques à Dakar renforcent digestion, immunité et microbiote ; les aliments locaux et compléments recommandés à Dakar.
Amina D
5/8/202516 min read


Notre intestin abrite une multitude de micro-organismes qui forment ce qu’on appelle le microbiote intestinal. Ces minuscules colocataires jouent un rôle clé dans notre digestion, notre immunité et même d’autres aspects de la santé. Les probiotiques et prébiotiques sont souvent présentés comme des alliés pour prendre soin de ce microbiote. Mais de quoi s’agit-il exactement ? À quoi servent ils, sur quoi agissent ils et quels bienfaits ont-ils été capables de démontrer scientifiquement ? Dans cet article vulgarisé mais rigoureux, nous faisons le point sur ces questions, avec des exemples d’aliments disponibles à Dakar (Sénégal) et quelques suggestions de compléments utiles.
Qu’est-ce qu’un probiotique ?
Un probiotique est un micro-organisme vivant (le plus souvent des bactéries ou des levures) qui, consommé en quantité suffisante, exerce un effet bénéfique sur la santé de l’hôte. En l’occurrence, nous sommes l’hôte : ces microbes amis colonisent notre tube digestif et contribuent à notre bien-être. On retrouve naturellement des probiotiques dans certains aliments fermentés (par exemple les yaourts, le kéfir, la choucroute, etc.) ou sous forme de compléments alimentaires. L’objectif est d’apporter à l’organisme des “bonnes” bactéries capables de renforcer l’équilibre de la flore intestinale et d’inhiber les microbes indésirables. En somme, les probiotiques agissent un peu comme des renforts pour les troupes bénéfiques de notre intestin.
Qu’est-ce qu’un prébiotique ?
Les prébiotiques, eux, ne sont pas des micro-organismes mais des substances (souvent des fibres) qui servent de nourriture aux bonnes bactéries de notre intestin. Ce sont des composés que nous ne digérons pas nous-mêmes (notre estomac et intestin grêle n’ont pas les enzymes pour les dégrader), mais qui arrivent intacts dans le côlon où ils sont fermentés par le microbiote intestinal. En termes simples, un prébiotique est donc la “nourriture des probiotiques”. En consommant des prébiotiques, on stimule la croissance et l’activité des bactéries bénéfiques déjà présentes dans l’intestin, ce qui indirectement engendre des effets positifs pour notre santé. Attention, toutes les fibres alimentaires ne sont pas forcément prébiotiques, mais beaucoup de fibres fermentescibles le sont. On trouve des prébiotiques naturellement dans de nombreux fruits, légumes et céréales riches en fibres (oignon, ail, banane, etc.).
À quoi servent-ils et comment agissent-ils sur le microbiote ?
Probiotiques et prébiotiques ont un but commun : entretenir ou rééquilibrer notre microbiote intestinal. Cependant, ils le font de manière complémentaire :
Les probiotiques apportent directement de nouveaux micro-organismes bénéfiques dans votre intestin. Ils contribuent ainsi à enrichir la diversité microbienne et à occuper l’espace pour éviter que des germes pathogènes ne prolifèrent. Par exemple, si la flore est déséquilibrée (après une diarrhée ou une prise d’antibiotiques), consommer des probiotiques peut aider à augmenter les bactéries utiles et diminuer les indésirables. Certaines souches renforcent aussi la barrière intestinale et modulent le métabolisme local. En somme, les probiotiques agissent comme des renforts temporaires : ils passent un certain temps dans nos intestins et exercent des effets bénéfiques tant qu’ils y sont, avant d’être éventuellement éliminés (d’où l’intérêt d’en consommer régulièrement si on veut un effet prolongé).
Les prébiotiques servent de carburant aux bactéries amies déjà en place. En nourrissant sélectivement ces bonnes bactéries, ils les aident à se multiplier et à produire des composés bénéfiques (par exemple des acides gras à chaîne courte comme le butyrate, qui ont un effet anti-inflammatoire local). Les prébiotiques favorisent donc indirectement notre santé en passant par l’activité du microbiote résident. On peut les comparer à de l’engrais pour la flore intestinale : ils ne contiennent pas de bactéries, mais ils enrichissent le terrain pour que les bonnes bactéries s’épanouissent. Par conséquent, consommer des fibres prébiotiques améliore la composition de la flore et son fonctionnement.
Ces deux approches ne sont pas opposées, au contraire : elles peuvent être synergiques. C’est pourquoi on parle parfois de symbiotiques lorsqu’un produit combine à la fois des probiotiques et des prébiotiques. Par exemple, un complément qui associe des bactéries lactiques et de l’inuline (fibre d’agave) vise à apporter les “graines” et le “terreau” en même temps. De manière générale, probiotiques et prébiotiques contribuent tous deux à maintenir ou restaurer un bon équilibre du microbiote intestinal, ce qui rejaillit sur notre santé globale.
Quels sont leurs bienfaits prouvés sur la santé ?
Un microbiote équilibré aide à garder la forme, et de nombreuses études se sont penchées sur les effets concrets des probiotiques et prébiotiques. Voici quelques bienfaits scientifiquement documentés :
Amélioration de la digestion : Les probiotiques sont bien connus pour leurs effets positifs sur la digestion. Par exemple, certaines souches aident en cas de mauvaises digestions du lactose, de diarrhées (gastro-entérite) ou de syndrome de l’intestin irritable. Des probiotiques (comme Saccharomyces boulardii ou Lactobacillus rhamnosus) peuvent réduire la durée de diarrhées infectieuses et prévenir celles liées aux antibiotiques. Du côté des prébiotiques, en augmentant l’apport en fibres fermentescibles, on peut accélérer le transit en douceur chez les personnes constipées et améliorer le confort digestif.
Renforcement de l’immunité : Une partie importante de notre système immunitaire se trouve dans l’intestin. En soutenant la flore intestinale, probiotiques et prébiotiques contribuent à une meilleure défense immunitaire. Des études montrent qu’une consommation régulière de probiotiques peut diminuer la fréquence des infections courantes, par exemple réduire l’incidence des rhumes. Certains probiotiques aident aussi à prévenir les infections intestinales en empêchant les mauvaises bactéries de s’installer. Les fibres prébiotiques, elles, favorisent la production de métabolites (comme les acides gras à chaîne courte) qui ont un effet anti-inflammatoire et peuvent renforcer la barrière intestinale et l’immunité locale.
Santé métabolique et poids : Le microbiote influence le métabolisme et le stockage des graisses. Des recherches suggèrent que certaines souches probiotiques pourraient aider à réguler le poids et la glycémie (taux de sucre) chez certains individus. Plus fermement établi, un apport accru en fibres prébiotiques contribue à réguler la glycémie et à améliorer certains paramètres métaboliques. Par exemple, une étude a montré que consommer quotidiennement de l’avoine (riche en fibres prébiotiques, bêta-glucanes) pendant 45 jours abaissait significativement le cholestérol total et LDL chez des personnes avec cholestérol modérément élevé. Une flore intestinale bien nourrie pourrait ainsi aider indirectement à réduire certains risques cardiovasculaires.
Bien-être mental (axe intestin-cerveau) : Ce domaine est encore jeune, mais des travaux récents parlent de psychobiotiques pour désigner des probiotiques pouvant avoir un effet sur l’humeur ou le stress. Par exemple, un apport en certaines fibres prébiotiques (comme le polydextrose) a montré une légère amélioration de la fonction cognitive et de la concentration chez des volontaires sains, peut-être via une meilleure communication intestin-cerveau. De même, quelques souches probiotiques testées chez des personnes anxieuses ou dépressives ont montré des effets encourageants sur l’humeur. Ces résultats doivent encore être confirmés, mais ils illustrent l’interconnexion entre le microbiote et le cerveau.
Autres bienfaits spécifiques : Certains probiotiques ont des applications ciblées validées : par exemple, l’usage de probiotiques est courant pour prévenir la tourista (diarrhée du voyageur) lors de déplacements à risque. D’autres sont utilisés en gynécologie pour rééquilibrer la flore vaginale et prévenir mycoses ou vaginoses à répétition. Chez les bébés prématurés, l’administration de certains probiotiques réduit le risque d’infections intestinales graves. Quant aux prébiotiques, ils améliorent l’absorption de certains minéraux comme le calcium et le magnésium, ce qui peut bénéficier à la santé osseuse sur le long terme. Globalement, la science reconnaît de plus en plus de situations où agir sur le microbiote via pro- ou prébiotiques peut aider la santé, tout en soulignant qu’il faut souvent choisir la souche ou la fibre adaptée au problème visé.
N.B. : Il faut garder à l’esprit que tous les probiotiques ou prébiotiques n’ont pas les mêmes effets. Les bénéfices dépendent beaucoup de la souche utilisée, de la dose, et de la sensibilité individuelle. Par exemple, un bifidobactérie efficace sur le syndrome du côlon irritable n’aura pas forcément d’effet sur l’immunité, etc. De plus, les probiotiques agissent tant qu’on les prend régulièrement (ils colonisent rarement de façon permanente). Il est donc important de consulter un professionnel de santé pour choisir un produit adapté en cas de besoin spécifique, et de garder des attentes réalistes.
Quels aliments consommer pour en profiter ?
La bonne nouvelle, c’est qu’on trouve naturellement des prébiotiques et probiotiques dans l’alimentation courante. Inutile de chercher des produits high-tech : une alimentation variée, riche en végétaux et avec quelques aliments fermentés peut suffire à chouchouter votre microbiote au quotidien. Voici quelques exemples d’aliments riches en prébiotiques ou probiotiques, facilement disponibles à Dakar :
Pulpe sèche de fruit de baobab (pain de singe) prête à être utilisée. La pulpe de baobab est extrêmement riche en fibres solubles et insolubles, qui servent de prébiotiques pour le microbiote intestinal. Elle entre dans la composition de boissons locales comme le bouye.
Aliments riches en probiotiques (micro-organismes vivants) :
Yaourts et laits fermentés : Les yaourts naturels (non pasteurisés après fermentation) contiennent des ferments lactiques vivants (Lactobacillus bulgaricus, Streptococcus thermophilus, etc.). À Dakar, on trouve du yaourt local (par ex. marque Dolima fabriqué au Sénégal) et du lait caillé traditionnel (appelé soow en wolof, souvent préparé par fermentation naturelle du lait). Consommer un yaourt par jour apporte des milliards de bactéries bénéfiques pour votre intestin. Préférez les versions nature, éventuellement sucrées au miel ou aux fruits, plutôt que les yaourts trop sucrés.
Choucroute et légumes fermentés : La choucroute (chou fermenté) est riche en probiotiques lactiques. Bien que ce ne soit pas un plat local sénégalais, on en trouve parfois dans les supermarchés à Dakar ou chez les traiteurs européens. D’autres légumes peuvent être lacto-fermentés maison (carottes, concombres en pickles, etc.) et apporter des probiotiques. Par exemple, des bocaux de pickles ou de betteraves fermentées peuvent constituer des accompagnements santé. Assurez-vous que ces produits sont non pasteurisés (sinon les bactéries seront détruites par la chaleur).
Kéfir et kombucha : Le kéfir est une boisson fermentée légèrement pétillante, obtenue soit à partir de lait (kéfir de lait) soit à partir d’eau sucrée avec des fruits (kéfir de fruits). On peut préparer du kéfir chez soi si l’on a des grains de kéfir, ou en trouver via des communautés de partage. C’est une excellente source de probiotiques variés (levures et bactéries). De même, le kombucha est un thé fermenté par une « mère » de kombucha (une symbiose de levures et bactéries), donnant une boisson acidulée riche en microbes bénéfiques. À Dakar, quelques épiceries bio ou restaurants healthy peuvent proposer du kombucha artisanal. Ces boissons apportent de la diversité à votre flore intestinale (à consommer avec modération si vous survelez votre apport en sucre, car elles en contiennent du fait de la fermentation).
Netétou (soumbala) : C’est un ingrédient fermenté traditionnel bien connu en cuisine sénégalaise. Le netétou, obtenu à partir des graines du néré fermentées, est utilisé comme condiment dans les sauces (thiéboudienne, soupes, etc.) pour son goût umami. Bien que très odorant, il est intéressant car fait à partir de graines fermentées, il est riche en probiotiques bénéfiques pour la digestion. On n’en consomme qu’en petite quantité comme épice, mais il contribue à diversifier l’apport en microbes. Veillez à l’ajouter en fin de cuisson pour préserver au mieux les ferments vivants (une cuisson prolongée pourrait les détruire).
Autres aliments fermentés : Citons également le fromage au lait cru (certaines bactéries d’affinage survivent dans les fromages non pasteurisés), le vinaigre de cidre non pasteurisé (contenant la “mère” du vinaigre pleine de bactéries Acetobacter), ou encore le gingembre fermenté (on peut faire du ginger bug pour des boissons fermentées). Même le pain au levain renferme des lactobacilles (bien qu’ils soient en partie tués à la cuisson, des métabolites bénéfiques subsistent). En Casamance, le vin de palme frais est un jus de sève fermenté naturellement riche en levures (à consommer avec modération car alcoolisé). En somme, de nombreuses traditions culinaires offrent des aliments fermentés : intégrer une portion de ces aliments de temps en temps peut fournir un apport intéressant en probiotiques.
Aliments riches en prébiotiques (fibres nourrissant la flore) :
Légumes et tubercules locaux : La plupart des légumes apportent des fibres, mais certains en contiennent de particulièrement favorables pour la flore. L’oignon et l’ail par exemple sont riches en inuline et fructo-oligosaccharides (FOS), des fibres prébiotiques reconnues. Or, l’oignon est un ingrédient de base dans la cuisine sénégalaise (pensons au yassa poulet ou poisson qui en regorge) – bonne raison de ne pas lésiner dessus ! Le gombo (okra), utilisé dans la sauce kandia, apporte des fibres mucilagineuses bénéfiques. La patate douce et le manioc contiennent de l’amidon résistant surtout lorsqu’ils sont refroidis après cuisson, ce qui peut agir comme prébiotique dans le côlon. N’hésitez pas à consommer aussi des carottes, du chou, des aubergines africaines (léger), etc. en quantité, pour leur apport en fibres variées.
Fruits : Les fruits frais apportent fibres et polyphénols qui profitent aussi au microbiote. La banane (notamment pas trop mûre) est une source de FOS prébiotiques et de fibres solubles ; un fruit facile à trouver sur les marchés de Dakar, bon pour vous et vos bactéries. D’autres fruits locaux comme la mangue, la goyave, la papaye contiennent des fibres qui contribueront à la santé intestinale. Mention spéciale aux fruits plus sauvages comme le ditakh (Detarium senegalense) ou le tol (ditakh de mer) consommés au Sénégal : leur pulpe est très riche en fibres et en pectine, possiblement prébiotiques (bien que ces fruits soient surtout prisés pour leurs vitamines).
Céréales complètes et légumineuses : Les céréales locales comme le mil (millet), le maïs ou le sorgho, lorsqu’ils sont consommés complets ou peu raffinés, apportent une bonne quantité de fibres. Par exemple, le fonio complet ou le riz brun sont préférables au riz blanc pour le microbiote. Les légumineuses telles que le niébé (haricot œil noir), très utilisé dans des plats comme le ndambé (ragoût de haricots), ou les pois de bambara, sont bourrées de fibres et d’oligosaccharides fermentescibles – certes ils peuvent causer quelques flatulences, signe que ça fermente bien dans vos intestins ! En mangeant régulièrement des légumineuses, votre flore s’habituera et vous en tirerez les bénéfices (meilleure régularité du transit, effet de satiété, etc.).
Pulpe de baobab (bouye) : La pulpe du fruit du baobab, appelée pain de singe, est un trésor de fibres. Elle contient environ 50% de fibres (solubles et insolubles) qui servent de substrat au microbiote intestinal et améliorent sa composition. À Dakar, on consomme le baobab surtout en jus (le bouye, mélangé à de l’eau, du sucre et souvent du lait). Cette boisson traditionnelle n’est pas seulement rafraîchissante : elle apporte en prime un coup de pouce à vos bonnes bactéries. La pulpe de baobab est aussi très riche en vitamine C et en antioxydants, ce qui ne gâche rien. Vous pouvez incorporer de la poudre de baobab dans des smoothies, yaourts ou bouillies pour enrichir en fibres prébiotiques.
Autres aliments prébiotiques : La chicorée (consommée en boisson ou comme ingrédient dans certaines recettes) est l’un des végétaux les plus riches en inuline prébiotique. Si vous aimez le café Touba, notez qu’il contient souvent du poivre de Guinée mais pas de chicorée – cependant la chicorée pourrait être utilisée comme substitut de café sans caféine et bénéfique pour la flore. Les graines (de lin, de chia) apportent des fibres mucilagineuses qui aident le transit et nourrissent le microbiote. Enfin, n’oublions pas les fruits secs (dates, figues, raisins secs…) et les oléagineux (noix, arachides, ngalakh à base de pâte d’arachide et de mil fermenté) qui contribuent aussi en fibres et composés prébiotiques.
En résumé, une alimentation locale équilibrée fournit déjà de quoi contenter votre microbiote : intégrez chaque jour des légumes et fruits variés, des céréales ou tubercules complets, et pourquoi pas de temps en temps un peu de yaourt ou de lait fermenté traditionnel. Diversité est le maître-mot pour cultiver une flore intestinale robuste.
Qu’en est-il des compléments alimentaires ?
En complément de l’alimentation, il existe de nombreux probiotiques et prébiotiques sous forme de gélules, poudres ou sachets. À Dakar, on peut se procurer ces produits en pharmacie, parapharmacie ou boutiques spécialisées. Voici quelques types de compléments et leur utilité :
Ferments lactiques multi-souches en gélules : Ce sont des capsules contenant un mélange de bactéries probiotiques sélectionnées. Par exemple, un flacon peut renfermer plusieurs souches de lactobacilles et bifidobactéries (Lactobacillus acidophilus, L. casei, Bifidobacterium lactis, etc.) pour un total de plusieurs milliards d’UFC (unités formant colonies) par dose. Ces produits visent un effet “large spectre” sur la flore intestinale, pour soutenir la digestion quotidienne, réguler le transit et aider après un déséquilibre. On les conseille souvent après une antibiothérapie (pour aider la flore à se reconstruire) ou en prévention des diarrhées lors de voyages. Par exemple, en pharmacie vous trouverez des probiotiques génériques ou de marques (souvent importées d’Europe) avec 10 à 20 milliards de ferments par capsule. Respectez la posologie indiquée (souvent 1 à 2 gélules par jour, de préférence à jeun) et conservez-les au frais si nécessaire.
Probiotiques ciblés (monographie) : Certains compléments ne contiennent qu’une seule souche bien précise, choisie pour une indication. Le cas classique, c’est la levure Saccharomyces boulardii (connue sous le nom commercial d’Ultra-levure par exemple). Cette levure probiotique est particulièrement efficace pour prévenir ou traiter la diarrhée du voyageur et les diarrhées sous antibiotiques. On la prend en général pendant la durée de l’antibiotique et quelques jours après, pour éviter le désagrément bien connu des troubles intestinaux post-antibios. Autre exemple : des probiotiques Lactobacillus sont formulés spécifiquement pour la santé féminine (flore vaginale), en gélules orales ou ovules, utiles en cas d’infections uro-génitales à répétition. Si vous avez un besoin précis, renseignez-vous sur la souche appropriée (votre médecin ou pharmacien peut vous aider).
Compléments de fibres prébiotiques : Si votre alimentation est pauvre en fibres, ou pour un effet ciblé sur le transit, vous pouvez recourir à des prébiotiques concentrés. On trouve par exemple des poudres d’inuline (issue de chicorée ou d’agave), de FOS (fructo-oligosaccharides) ou de gomme d’acacia. Ces fibres solubles se mélangent à de l’eau ou un jus et se boivent. En général, elles aident à réguler le transit : à faible dose, elles peuvent réduire des diarrhées légères en améliorant la consistance des selles, et à dose plus élevée elles ont un effet laxatif doux en cas de constipation. De plus, elles nourrissent sélectivement les bifidobactéries et lactobacilles du côlon (effet bifidogène). Par exemple, la poudre de psyllium (même si ce n’est pas un prébiotique classique car majoritairement insoluble) est souvent utilisée à Dakar pour soulager la constipation et elle a l’avantage de ne pas irriter. Les compléments de fibres doivent être introduits progressivement et accompagnés d’une bonne hydratation pour éviter ballonnements ou crampes.
Symbiotiques (mélanges pro + prébio) : Certains produits combinent dans la même formule des souches probiotiques et des fibres prébiotiques, pour un effet synergique. Nous évoquions Pure Bio² plus haut : ce produit disponible à Dakar associe 10 souches probiotiques hautement dosées (10 milliards UFC par gélule) et de l’inuline d’agave prébiotique, afin de nourrir la flore tout en la réensemençant. D’autres marques proposent des symbiotiques du même genre (par exemple un mélange de lactobacilles + FOS dans un sachet à diluer). L’intérêt est d’obtenir une meilleure survie et installation des probiotiques grâce à la présence de fibres qui les soutiennent. Ces symbiotiques peuvent être judicieux pour les personnes ayant une alimentation vraiment déséquilibrée ou pendant les périodes de stress/fatigue où l’intestin est malmené.
Conseils pratiques : Avant de prendre un complément, demandez conseil à un professionnel de santé, surtout si vous avez une maladie chronique ou prenez des médicaments. Bien que les probiotiques et prébiotiques soient généralement sûrs, il convient de choisir un produit de qualité et adapté. Respectez les doses recommandées (plus n’est pas toujours mieux !) et soyez patient : les effets bénéfiques peuvent prendre quelques jours à quelques semaines à se manifester. Si un probiotique ne vous convient pas (ex : vous vous sentez ballonné), essayez une autre souche ou diminuez la dose temporairement. Enfin, n’oubliez pas que les compléments ne remplacent pas une alimentation saine : ils sont là en coup de pouce, mais la base de la santé du microbiote reste dans l’assiette de tous les jours.
Pour conclure
Prébiotiques et probiotiques sont des alliés précieux pour qui souhaite entretenir son capital santé intestinal. Les probiotiques apportent des bonnes bactéries, les prébiotiques les nourrissent ; ensemble, ils participent à une flore intestinale équilibrée, synonyme d’une digestion harmonieuse et d’une meilleure défense immunitaire. Les bienfaits scientifiquement prouvés incluent une amélioration du transit, une prévention de certaines diarrhées, un soutien de l’immunité, et possiblement des effets sur le métabolisme ou même l’humeur. Sans en faire des remèdes miracles à tout, on peut raisonnablement dire qu’intégrer ces « biotiques » dans son mode de vie est bénéfique.
Heureusement, nul besoin de pilules coûteuses pour cela : de nombreux aliments accessibles à Dakar contiennent naturellement des prébiotiques (fibres des fruits, légumes, céréales complètes) ou des probiotiques (yaourts, lait fermenté local, aliments traditionnels comme le netétou, boissons fermentées artisanales). Profitez de la richesse de la cuisine locale et de la saisonnalité des produits pour varier votre alimentation et ainsi nourrir votre microbiote.
Si besoin, des compléments alimentaires existent pour répondre à des situations particulières (après un traitement antibiotique, troubles digestifs, etc.), mais ils doivent s’utiliser de façon éclairée. N’hésitez pas à demander conseil et à privilégier les produits de qualité dont les souches et les dosages sont documentés.
En prenant soin de vos bactéries intestinales, c’est un peu de vous-même que vous chouchoutez. Alors, pourquoi ne pas commencer dès aujourd’hui en ajoutant une portion de fruits ou un laitage fermenté à votre menu ? Votre microbiote vous dira merci – et votre corps aussi sur le long terme.
Sources : Les informations de cet article s’appuient sur des sources scientifiques et médicales fiables, notamment l’Inserm inserm.frinserm.fr, l’Organisation Mondiale de la Santé via des publications sur le microbiote gutmicrobiotaforhealth.com, ainsi que des revues comme National Geographic nationalgeographic.frnationalgeographic.fr ou des instituts spécialisés (Biocodex Microbiote )biocodexmicrobiotainstitute.com. Des études récentes ont été citées pour illustrer les bienfaits (ex : Cochrane 2022 sur les infections ORL, Frontiers in Immunology 2021 sur l’avoine nationalgeographic.fr, Psychopharmacology 2021 sur les fibres et le cerveau nationalgeographic.fr). Les exemples d’aliments locaux fermentés sont issus des connaissances traditionnelles validées par des observations (netétou riche en probiotiques makedasnfood.com). N’hésitez pas à consulter les références indiquées pour plus de détails. L’important est de retenir qu’une approche naturelle par l’alimentation suffit souvent à tirer profit des prébiotiques et probiotiques, pour le plus grand bien de votre santé intestinale !
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